MWC 25 – Smartphone, automobile, maison connectée… Xiaomi tisse sa toile (Guillaume Berlemont, Xiaomi) | Monde Numérique – Podcast

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  • mars 12, 2025
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MWC 25 – Smartphone, automobile, maison connectée… Xiaomi tisse sa toile (Guillaume Berlemont, Xiaomi) | Monde Numérique – Podcast


Guillaume Berlemont:
[0:01] Le concept, c’est de pouvoir avoir un OS qui connecte l’intégralité des produits Xiaomi, du smartphone, en passant par la voiture jusqu’à tous les produits de la maison connectée.

Monde Numérique :
[0:18] Bonjour Guillaume Berlemont.

Guillaume Berlemont:
[0:20] Bonjour Jérôme.

Monde Numérique :
[0:21] On vous retrouve au Mobile World Congress édition 2025 pour la marque Xiaomi avec un concept que vous aviez déjà présenté l’an dernier, Human Car Home. Alors, ça veut dire humain, voiture, maison, mais encore.

Guillaume Berlemont:
[0:35] Alors déjà, c’est une bonne base, effectivement, ça veut bien dire ça. Alors oui, l’année dernière, ça avait été présenté comme vision stratégique de Xiaomi pour les années à venir. Et ça s’est matérialisé une première fois d’ailleurs à Paris en juillet l’année dernière. Et ça se renouvelle ici. Et le concept, c’est de pouvoir avoir un OS, HyperOS et HyperOS 2, j’ai même envie de dire cette année, qui connectent l’intégralité des produits Xiaomi du smartphone, en passant par la voiture jusqu’à tous les produits de la maison connectée afin que tout ceci communique de manière hyper fluide, simple et interagisse entre eux.

Monde Numérique :
[1:10] L’une des vedettes de ce salon, c’est le smartphone que vous avez en main, c’est le Xiaomi 15 qui a été annoncé. Qu’est-ce qu’il a de particulier ?

Guillaume Berlemont:
[1:17] Il a de particulier qu’il est toujours co-conçu avec notre partenaire photographique Leica et qu’il repousse encore les limites de la photographie sur smartphone. On tient là un véritable petit boîtier photo. C’est les photographes qui le disent, ce n’est pas moi.

Monde Numérique :
[1:33] C’est un smartphone qui fait des photos ou c’est carrément maintenant un appareil photo qui fait téléphone ?

Guillaume Berlemont:
[1:39] On va dire que ça reste quand même un smartphone avant tout. Il embarque tout ce qu’il faut dans un produit flagship, super processeur, l’IP68. Mais évidemment, c’est notre pilier principal, la photo. C’est là-dessus que l’on mise côté Xiaomi pour se distinguer du reste de nos concurrents et évidemment la photo on la repousse dans toutes ses limites.

Monde Numérique :
[2:03] Avec une particularité qui est assez étonnante, c’est cette espèce d’objectif qu’on peut fixer à l’arrière du téléphone.

Guillaume Berlemont:
[2:12] Alors effectivement, la particularité de ce 15 Ultra comme le 14 Ultra, c’est qu’il vient accompagné d’un pack photo pro que l’on offre d’ailleurs à tous les acheteurs de Xiaomi 15 Ultra et qui permet d’aller encore plus loin sur la photo, la street photo notamment, puisque c’est le type de photographie phare de notre partenaire Leica et que nous avons complètement adopté. Donc avec ce pack photo pro plus le Xiaomi 15 Ultra, vous allez pouvoir faire des photos incroyables.

Monde Numérique :
[2:41] Et qu’est-ce que ça apporte d’ajouter un objectif externe qui doit se connecter en Bluetooth ou quelque chose comme ça, j’imagine ?

Guillaume Berlemont:
[2:48] Alors, là, ce dont on se parle, c’est le prototype.

Monde Numérique :
[2:50] Ah, d’accord. Ça, c’est un prototype.

Guillaume Berlemont:
[2:52] C’est encore autre chose. C’est pour les années à venir, on s’en reparlera peut-être en 2026 ou en 2027. Non, là, aujourd’hui, on est sur un kit qui permet de pouvoir ajouter des filtres, une poignée, de l’autonomie supplémentaire en mode photo et surtout une prise en main qui permet d’être équivalent équivalent à ce qu’on pourrait faire avec un boîtier photo, tout en étant beaucoup plus discret, beaucoup plus léger. Et le prototype, effectivement, qui est montré sur le stand cette année, lui, va encore plus loin, puisqu’elle permet, effectivement, par ajout d’un objectif magnétique, d’aller sur des formats 4 tiers, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui sur les smartphones. Donc là, on est en pleine exploration du futur.

Monde Numérique :
[3:33] Ok, donc c’est un accessoire qui possède son propre capteur ?

Guillaume Berlemont:
[3:38] Exactement, il a ses propres objectifs et qui pourront justement être interchangés. La communication se fait par laser pour pouvoir transmettre toutes les informations et avoir les données RAW, comme on dit en photo, les plus riches possibles dans le smartphone.

Monde Numérique :
[3:57] Le laser, il intervient où ?

Guillaume Berlemont:
[3:58] Transferre de données.

Monde Numérique :
[4:00] Ah d’accord, entre l’objectif et l’appareil. On est vraiment.

Guillaume Berlemont:
[4:02] Sur un concept très différent de ce qu’on fait aujourd’hui avec les capteurs qui sont directement intégrés dans le châssis. C’est intriguant et l’objectif vient se placer au dos du téléphone, mais pas sur les objectifs. Il est à côté, il est indépendant et communique avec le reste du smartphone.

Monde Numérique :
[4:18] Oui, il est au milieu de l’appareil, c’est ça. D’accord. C’est pour ça que je me demandais si c’était encore un smartphone à proprement parler.

Guillaume Berlemont:
[4:25] Celui-ci, on pourra peut-être commencer à se parler plus d’appareils photos,

Guillaume Berlemont:
[4:29] effectivement, qui téléphonent.

Monde Numérique :
[4:31] Guillaume, il y a un mot d’ordre cette année, encore plus que l’an dernier, c’est l’intelligence artificielle. Comment est-ce que ça a évolué depuis l’année dernière ?

Guillaume Berlemont:
[4:41] Bien sûr, beaucoup, puisque l’année dernière, à la même époque, on n’avait pas vraiment de fonction d’intelligence artificielle, quelques fonctions de retouches photos, certes, mais depuis le mois de septembre et encore plus là maintenant, avec le lancement des Xiaomi 15 qui sont accompagnés d’HyperOS 2, notre OS maison. Nous lançons Xiaomi Hyper AI avec l’intégralité des fonctions AI qu’on peut retrouver sur les produits haut de gamme en partenariat avec Google, que ce soit pour Gemini, Entouré pour chercher, ainsi que toutes les fonctions de Xiaomi qui, elles, concernent la traduction, la transcription, le résumé de texte, Tout ce qui va venir aussi autour de l’amélioration de la photo, bien évidemment. Et tout ceci tourne en partenariat sur le cloud de Google.

Monde Numérique :
[5:26] Il est sur quelle gamme de prix, ce Xiaomi 15 ?

Guillaume Berlemont:
[5:29] Alors, Xiaomi 15 a deux modèles. Le 15 Ultra qui, lui, débute à 1499 euros et le Xiaomi 15 à 1000 euros.

Monde Numérique :
[5:38] Et puis donc, des voitures. Ça, c’est quand même la grosse surprise depuis l’année dernière. Vous aviez dévoilé la SU-7, cette fois-ci deux véhicules sur votre stand, donc la bleue de l’an dernier et une magnifique jaune, c’est la SU-7 Ultra, c’est ça ?

Guillaume Berlemont:
[5:54] Exactement, qui vient d’être annoncée en Chine il y a quelques jours. Alors, c’est toujours pour le marché chinois uniquement à ce stade, mais aujourd’hui, elle sert vraiment à démontrer toute la cohérence de cet univers et cette vision Human Car Home, puisqu’elle se connecte à sa maison et à son smartphone avec l’utilisateur au centre de tout ça, à qui on va essayer de donner le plus de liberté possible, le moins de contraintes possibles grâce à la technologie embarquée dans tous ces produits. Et surtout, elle préfigure ce que nous devrions retrouver en Europe d’ici quelques années.

Monde Numérique :
[6:31] Est-ce qu’elle pourrait sortir en Europe, cette voiture ?

Guillaume Berlemont:
[6:34] Ce sont dans les plans. Leijun, fondateur de Xiaomi, a bien indiqué que le but, c’était d’ici 10 à 15 ans d’être dans le top 5 des constructeurs mondiaux en ce qui concerne les voitures. Et pour ça, il faudra évidemment sortir de Chine. Donc, tout le monde y travaille.

Monde Numérique :
[6:51] En tout cas, en Chine, vous avez déjà maintenant plus d’un an de recul. Qu’est-ce que vous avez tiré comme expérience de la commercialisation de ce véhicule ?

Guillaume Berlemont:
[7:00] Déjà, ce qu’on en a retiré, c’est des performances de vente qui ont dépassé les attentes. A l’origine, il était plutôt écrit dans le plan de vendre 80 000 voitures. Aujourd’hui, même pas 12 mois après, ils en ont vendu plus de 165 000. Les compteurs ont été explosés et ça préfigure que de bonnes choses. L’ASU 7 Ultra, qui est là annoncé il y a deux jours, trois jours en Chine, avait un objectif de vente de 10 000. Il y a déjà 20 000 précommandes. Donc bon, ça se passe plutôt pas mal.

Monde Numérique :
[7:37] Ça se passe plutôt bien.

Guillaume Berlemont:
[7:38] Oui, ils sont contents.

Monde Numérique :
[7:39] Qu’est-ce que ça change d’avoir une voiture fabriquée par un constructeur de smartphone au départ ? La philosophie n’est pas la même ? Des fonctionnalités particulières ?

Guillaume Berlemont:
[7:50] Alors oui, philosophie qui change, puisque une approche qui n’est pas celle d’un constructeur auto-traditionnel, si je dois donner un exemple par exemple, c’est quand on achète une voiture de marque classique, on a un bon de commande et on sait quelle version on a acheté et on ne peut plus la modifier après. Une des choses que Xiaomi imagine et apporte, c’est le fait de pouvoir prendre une configuration de voiture, qui n’est pas par exemple d’option de bouton physique où on se dit on va partir sur de l’intégralité tactile et puis quand même, si jamais on change d’avis au bout de quelques semaines, quelques mois on peut retourner dans un Xiaomi Store, en Chine toujours bien sûr et acheter des accessoires complémentaires mais qui viennent se clipser comme s’ils étaient sortis d’usine c’est pas juste un petit gadget qu’on rajoute en plus ça change la configuration et on peut ajouter des boutons physiques à sa voiture, Et ça, c’est juste un petit exemple, mais c’est pour vraiment montrer la philosophie qui est celle de Xiaomi, qui est de se dire, OK, l’utilisateur, il a le droit de changer d’avis en fonction du moment, de ce qu’il a pu tester, expérimenter et rajouter des compléments, ce qu’on ne peut pas faire sur une voiture traditionnelle.

Monde Numérique :
[9:05] Et en matière d’intelligence artificielle, est-ce qu’il y a des fonctionnalités particulières ?

Guillaume Berlemont:
[9:09] Il y a toutes les fonctionnalités d’autopilote qui sont à leur plus haut niveau de fonctionnement en Chine. Donc oui, c’est bien intégré, évidemment.

Monde Numérique :
[9:19] Merci beaucoup.

Guillaume Berlemont:
[9:20] Merci Jérôme.



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